Quelle est l'importance et la signification sociale et environnementale de la récolte de chicle?
Dans la jungle maya, la deuxième plus grande du continent américain après l'Amazonie, la chicozapote est l'arbre le plus abondant, et on en tire de la gomme.
Le sapin (Manilkara zapota) est originaire des forêts tropicales atlantiques du Nicaragua et du Gran Petén, qui englobe une partie de la péninsule du Yucatan, du Belize et du Guatemala et est, après l'Amazonie, la plus grande zone de forêts tropicales à feuilles persistantes sur le continent américain. Le sapin est l'un des plus répandus dans ces forêts, et dans certaines régions, il y en a jusqu'à 30 par hectare.
La solution la plus répandue qui a été mise en place pour arrêter la destruction des forêts tropicales a été la création de parcs naturels et de réserves de conservation. Les plus de 120 espèces d'arbres dans les forêts tropicales du Gran Petén ne sont qu'une partie de la corne d'abondance de matières premières que les forêts tropicales offrent. Les descendants indigènes des Mayas connaissent ce potentiel et l'utilisent depuis longtemps; aujourd'hui, ceux qui ont entre leurs mains le contrôle et l'utilisation de leurs ressources naturelles sont les nouveaux acteurs sociaux dans la recherche d'un développement durable.
Dans le Gran Petén, la répartition des différentes espèces d'arbres n'est pas homogène. Dans le Noh Bec ejido, par exemple, le sapotille représente 33% du volume de bois, et sa dominance marquée est sûrement liée à la protection de l'espèce pour l'extraction du latex de chicle; le tzalam (faux tamarin), qui a atteint une très forte demande pour la fabrication de parquets, représente 1,3% du volume de bois, un chiffre très proche de celui de l'acajou, qui est l'essence la plus importante d'un point de vue commercial.
L'extraction de chicle est une activité économique très importante pour les habitants du Gran Petén et les chicleros sont devenus les gardiens protecteurs du sapin et de son environnement écologique. En consommant du chicle naturel, une activité d'extraction durable qui contribue à maintenir la forêt tropicale qui a vu la civilisation maya s'épanouir, est promue.
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